Cuisine Yara de Cesar Cucine

Une fois posée, une cuisine n’est pas condamnée à se scléroser jusqu’à son obsolescence complète. Elle peut être améliorée, enrichie ou rénovée au fil des ans. Voici quelques astuces pour que cette métamorphose aboutisse à une réussite technique et esthétique.

Rajeunir sa cuisine, c’est possible. Mais prudence ! Un conseil de professionnels de l’agencement de la cuisine peut toujours être le bienvenue. Ces derniers maîtrisent toutes les ficelles du métier et savent trouver des solutions pertinentes dans la gestion de l’espace et les détails techniques. Néanmoins, quelques détails suffisent parfois à redonner un coup de frais à votre cuisine sans la changer.

Relooker les portes


Après plusieurs années passées en leur compagnie, les façades d’une cuisine paraissent toujours un peu ternes, même quand elles ne sont pas abîmées. Les changer sans affecter l’agencement de la cuisine est en toute logique une solution plus économique qu’un bouleversement total. Mais pas toujours la démarche la plus simple ! En effet, les fabricants changent leurs normes au fil des années, notamment la hauteur des meubles, celle des socles ainsi que les charnières ou les coulisses pour les tiroirs. Le rhabillage s’avère dès lors assez difficile, mais n’est pas forcément impossible. Certaines marques garantissent assez longtemps leurs modèles (5 ans, voire 10 ans). Il y a donc des chances de trouver encore chez eux des portes adaptées à un ancien agencement. En revanche, lorsque la cuisine a atteint 15-20 ans, l’opération devient  beaucoup plus ardue. Sur les cuisines rustiques, l’opération est plus simple. Et certains bricoleurs n’hésitent pas à pratiquer eux-mêmes un relookage plus facile puisqu’il s’agit d’enlever un « vernis ». Attention tout de même, les revêtements de surface sont vraiment solides. Le passage d’une nouvelle finition ne s’effectuant pas dans les meilleures conditions techniques, notamment hors poussière, risque d’être très décevant. Faire réaliser cette opération par un menuisier peut se révéler plus satisfaisant.

Sensotronic de Grass

Améliorer le mécanisme des portes


La plupart des portes, notamment lorsqu’elles sont fabriquées en stratifié ou en bois, résistent sans faiblir aux méfaits du temps alors que l’équipement intérieur des meubles s’est quant à lui terriblement usé. Contrairement à ce que l’on pourrait penser une rénovation avec des mécanismes modernes est envisageable pour les meubles bas. Avantage, les roulements et les fermetures se feront désormais tout en douceur. Et l’on peut même envisager d’adapter des systèmes électriques ou électroniques. Il s’agit, bien entendu, d’un travail technique qui demande beaucoup d’expérience. Quant aux portes battantes, pourquoi ne pas les doter de nouvelles charnières et de petits amortisseurs indépendants ? Une opération toute simple qui apportera de grandes satisfactions en supprimant les insupportables claquements.

Changer les poignées

L'univers de la poignée - Corinne Darmon.

Un relookage en jouant sur les seules poignées se révèle plus facile à opérer, lorsque les portes ont bien supporté le passage des ans. Pour cela, il faut faire le tour de l’offre en quincaillerie d’ameublement, et trouver de nouvelles poignées qui s’adaptent aux anciens percements. Là aussi, la transformation de portes en bois se révèle plus facile que celles de modèles plus contemporains qui jouent sur des dispositions moins classiques et sont donc moins flexibles. Voici des adresses où trouver des poignées classiques ou modernes : www.auprogres.com,  www.universdelapoignee.comwww.laquincaillerie.com

Distha

Modifier l’agencement


Un nouvel agencement est certes l’opération la plus ambitieuse, mais se révèle possible. Elle permet d’optimiser certains emplacements. La modification des rangements hauts constitue la démarche la plus simple sur le plan technique. Elle permet de renforcer les volumes grâce à l’installation de nouveaux meubles de grande hauteur ou le confort d’utilisation par l’emploi de meubles à portes lift s’ouvrant vers le haut et pouvant aussi être motorisés. À l’inverse, cette zone peut être allégée grâce à la totale suppression des meubles auxquels on substitue des étagères, des petites vitrines ou une hotte décorative.

La crédence et le plan de travail

Quant au problème de l’harmonisation avec le reste de la cuisine, il est facilement surmontable. Il suffit d’employer des matières ou des couleurs, du verre, du métal ou un décor bois qui viennent jouer en harmonie ou en contrepoint avec l’agencement. Logiquement, le réaménagement de la partie haute de l’agencement doit également porter sur la crédence. Cette dernière peut s’habiller d’un nouveau matériau et s’enrichir de barres porte-ustensiles, d’étagères peu profondes, de nouvelles prises ou de luminaires supplémentaires. De la crédence au plan de travail, la transition est aisée. Son remplacement s’envisage également sans gros problèmes. Un nouveau matériau, une nouvelle couleur suffisent à changer l’allure de la cuisine… Et offrent même l’occasion de modifier l’emplacement de la table de cuisson ou le style de l’évier en adoptant des cuves sous plan, par exemple. Il est en revanche plus difficile de faire bouger l’évier car il est associé à un meuble bas et, bien sûr, relié à la plomberie. Autre idée, l’utilisation d’une épaisseur de 8, 10, 12 cm au lieu des classiques 4 cm pour s’adapter aux normes ergonomiques actuelles. Ces dernières établissent qu’un plan de travail à environ 92 cm du sol est plus respectueux de votre dos.

Blum

Le robinet


La robinetterie peut se modifier grâce au remplacement d’un mélangeur par un mitigeur, l’installation d’un distributeur de savon ou encore l’ajout d’un filtre à eau. Il est même possible d’utiliser un osmoseur dont la partie technique s’installe sous l’évier ou encore dans une pièce attenante.

L’îlot


L’îlot, désormais fréquent, se prête également à renouvellement assez facile puisqu’il suffit de changer les meubles et le plan de travail. En menant cette intervention à bien, le volume de l’îlot peut être entièrement repensé : agrandi, rehaussé ou encore doté d’une table attenante, d’un bar ou d’un plan snack. S’il y a une table de cuisson, il est possible de la choisir dans un format différent.

Des armoires de rangement


Enfin, l’implantation d’un nouvel ensemble d’armoires est capable de répondre à certains nouveaux besoins : supplément de rangement, encastrement d’un four vapeur, d’une centrale à café, etc. Évidemment, cette opération demande de l’espace, ce qui n’est pas le cas de toutes les cuisines. Mais elle démontre bien que la cuisine aménagée est un jeu de construction dont l’évolution peut se poursuivre au fil du temps.

 

Légendes

De haut en bas

1) Un plan de travail épais rehausse la cuisine et peut faciliter certains encastrements. Cuisine « Yara », Cesar.
2) Tiroir motorisé à gestion électronique. « Sensotronic », Grass.
3) Bouton de meuble en inox satiné (10 x 10 mm, 15 x 15 mm, 20 x 20 mm, 25 x 25 mm). À partir de 6 €. L’univers de la poignée – Corinne Darmon.
4) Une barre de crédence en inox et ses accessoires. L 120 cm x H 360 cm. 817 €. Distha (www.disthashopping.fr).

5) Pourquoi pas de nouveaux meubles hauts à porte lift pour votre cuisine ? « Adventos HS », Blum