L’indice de rendu de couleur, la température de couleur, le lumen, le watt… la lumière et l’éclairage ont leur vocabulaire. Explication sur ce jargon électrique pour bien comprendre et mieux choisir.
Qu’est-ce que l’indice de rendu de couleur ?
L’indice de rendu de couleur (IRC) mesure la restitution des différentes couleurs du spectre visible. Il est gradué de 0 à 100. La lumière du jour est égale à 100. On considère qu’à partir de 80 une ampoule offre un bon rendu des couleurs.
Qu’est-ce que la température de couleur ?
La température de couleur détermine si une source lumineuse est chaude, neutre ou froide. Elle s’exprime en kelvins dans une fourchette allant de 2 000 K à 6 500 K. Un éclairage chaud de 2 000 K coïncide à la lumière naturelle lorsque le soleil est à l’horizon. Une lumière froide de 6 000 K correspond au plein jour (avec ciel bleu). IRC et température de couleur ne sont pas indiqués sur l’étiquette énergie, mais sont toujours mentionnés sur les emballages des marques sérieuses.
Qu’est-ce qu’un lumen ?
Le lumen est une unité de flux lumineux (on utilise également le candela, marqué cd). Dès lors, et en simplifiant beaucoup, plus une ampoule produit de lumens, plus elle éclaire. Le nombre de lumens produits par une lampe est indiqué sur l’étiquette énergie.
Qu’est-ce qu’un watt ?
Le watt est l’unité de mesure de la puissance. Comparées aux fluorescentes et aux leds, les lampes à incandescence, halogènes comprises, affichent une puissance toujours très élevée. Mais cette puissance se transforme plus en chaleur qu’en lumens. Sur les ampoules fluorescentes et leds, c’est l’inverse qui est recherché. Voilà pourquoi certains fabricants indiquent qu’une fluocompacte de 20 watts est comparable à une incandescente de 100 watts.
Une consommation de 1 000 heures correspond à environ un an d’utilisation (ce n’est évidemment qu’une moyenne). Un lampe incandescente classique dure donc à peu près un an, une halogène de 2 à 3 ans, une fluorescente 8 à 10 ans et une led fonctionnerait de 20 à 50 ans ! Quant à la consommation électrique, elle s’exprime en kW/h et n’est pas indiquée sur l’étiquette énergie.
Fin des lampes à incandescence
Depuis le 1er septembre 2009, la lumière a changé en Europe. En effet, sur la base d’un calendrier échelonné jusqu’à 2016, les lampes jugées trop énergivores vont être mises au rebut. L’objectif est de protéger l’environnement en réduisant les émissions de CO2 dues à la surconsommation électrique. La sélection se fera sur la base d’une efficacité énergétique, évaluée selon une grille qui va de A à G, comme pour les appareils électroménagers. Les ampoules à incandescence, inventées en 1879 par Thomas Edison, sont les première visées car elles dépensent 95% de leur énergie en chaleur et seulement 5% en lumière.
Concrètement, dans quelques jours, vont disparaître du commerce, les lampes à incandescence claires de 100 watts et plus, toutes les lampes à incandescence opaques y compris halogènes, les halogènes claires de 75 watts et plus, ainsi que les fluorescentes de classe B. D’autres ampoules passeront ensuite sous le couperet. Mais pas d’inquiétude pour vos luminaires existants. La plus grande partie d’entre eux pourront être rééquipé avec de nouvelles lampes. Quant aux réflecteurs halogènes de 12 volts très basse tension (TBT) employés pour la réalisation de plafonds encastrés ou installés dans le fond des meubles pour l’éclairage du plan de travail, ils ne sont pas concernés par ces mesures, en tout cas jusqu’à 2016.
Nouvelle réglementation : quelle technologie choisir ?
Mais notre éclairage sera-t-il aussi agréable et efficace qu’autrefois ? En grande partie oui, car les grandes bénéficiaires de cette nouvelle réglementation, les tubes fluorescents et en premier lieu les ampoules fluocompactes dotées d’un ballast électronique pour s’installer sur les luminaires classiques, ont beaucoup progressé durant les dernières années. Ce qui leur était souvent reproché, un allumage avec un léger retard, un rendu des couleurs assez moyen et une lumière froide, fait désormais partie du passé. Leur prix reste encore un peu élevé à l’achat, mais il s’amortit très vite grâce à une consommation environ quatre fois moindre et une durée de vie multipliée au moins par 8. Mais plusieurs défauts demeurent. Ces ampoules contiennent de faibles quantités de mercure et demandent un circuit de recyclage spécialisé. En outre, cette technologie n’est pas adaptée à un encastrement élégant et efficace dans un faux-plafond d’éclairage. Il y a donc fort à parier qu’elle devra dans un laps de temps assez court céder sa place à de nouvelles technologies, à commencer par celle des leds.
Les leds, solution d’avenir
Les leds ou diodes électroluminescentes affichent des performances économiques inégalées. Elles présentent une durée de vie de 20 ans à 30 ans, voire plus, et ne chauffent pratiquement pas car elles transforment la majeure partie de l’énergie en lumière. Voilà pourquoi sur leur étiquette énergie, elles affichent de 5 à 10 watts pour un éclairage équivalent à des lampes de 30 à 50 watts. Autres atouts, elles n’émettent pas d’ultraviolets et s’allument immédiatement. Même les dernières générations d’halogènes, qui pourtant consomment 30% en moins, ne peuvent s’aligner. Enfin, sur la dernière génération de leds, l’indice de rendu des couleurs (IRC) est passé au-dessus de 80, autrement dit il est bon, et la lumière a été déclinée en version blanc chaud.
C’est d’abord pour la réalisation des faux plafonds d’éclairage, mais aussi pour l’installation sous des meubles hauts ou des étagères au-dessus du plan de travail ou encore pour l’illumination intérieure des meubles que cette nouvelle technologie paraît la plus intéressante dans la cuisine. De nombreuses marques proposent maintenant des réflecteurs en tension secteur et TBT 12 volts capables de remplacer les halogènes encastrés (attention, en TBT il faut également remplacer le transformateur). Seul problème, l’investissement de départ. Une led représente un achat environ 10 fois plus élevé que celui d’une ampoule « classique », mais elle reprend nettement le dessus en termes d’amortissement, grâce à sa très faible consommation, et parce qu’on la remplace une fois tous les 20 ou 30 ans. Et l’on peut parier que les prix de cette technologie vont finir par baisser une fois qu’elle sera plus largement diffusée. Tous les voyants passent donc au vert pour adopter une cuisine écologiquement éclairée. En haut : Cette led est destinée au remplacement de spots halogènes 12 volts d’environ 40 watts encastrés (culots MR16 ou GU5.3). Attention, elle ne fonctionne pas avec un transformateur « halogène ». 3,1 watts. Blanc lumineux et blanc chaud. Durée de vie : 50 000 heures. Environ 20 €. Ampoule 60 Leds « MR16 ou GU5.3 », V-Lumtech (www.v-lumtech.fr). Ci-dessus. Un réflecteur halogène nouvelle génération en 35 et 50 W (culot GU 5.3), plus économique, plus lumineux qui permettra pour un investissement raisonnable d’attendre l’arrivée de leds à un prix raisonnable. Son système IRC optimise le recyclage de la chaleur en lumière et fournit environ 40% d’éclairage en plus tout en réduisant le rayonnement de 66% : une 35 W devient donc l’équivalent d’une 50 W. Température de couleur : 3000 K. Environ 5 €. « Decostar IRC », Osram (www.osram.fr).