Xavie'z

 

Rien n’égale la lumière du soleil. Mais quand le jour s’assombrit ou lorsqu’il faut illuminer un endroit éloigné d’une fenêtre, l’éclairage artificiel prend le relais. Son rôle est de fournir une lumière efficace pour faciliter chaque tâche et faire régner une atmosphère agréable. Avec en ligne de mire, le respect des économies d’énergie, bonnes pour chacun et surtout pour la planète. Tour d’horizon des solutions d’aujourd’hui et du très  proche avenir.

 

Toute cuisine, même la plus simple, même la plus petite, demande l’installation d’un double réseau d’éclairage, l’un global, l’autre dédié aux zones ponctuelles. Et pour rendre l’atmosphère plus agréable, pourquoi ne pas aller jusqu’à envisager un éclairage décoratif ? Explications.

L’éclairage d’ambiance

L’éclairage d’ambiance ou général embrasse toute la pièce de lumière de la façon la plus uniforme possible. Il est avant tout destiné à rendre bien visible l’ensemble de l’aménagement afin de faciliter les gestes et les déplacements tout en créant une atmosphère agréable. C’est d’abord à lui qu’il faut penser lors de la conception de l’espace, notamment dans les grandes pièces toujours plus difficiles à éclairer. Pour accomplir cette tâche, les luminaires doivent être installés le plus haut possible, afin de créer au plafond l’équivalent d’un ciel intérieur. Voilà pourquoi, afin d’atteindre la hauteur maximale, les agenceurs de cuisine préconisent le plus souvent l’usage de spots encastrés dans un faux-plafond. Avantage de cette formule, elle s’utilise également pour l’éclairage ponctuel de certaines zones : îlot, tables de repas, éléments isolés… Rien de plus facile en effet de faire courir le câblage électrique jusqu’à l’endroit souhaité dans le plénum, la partie vide entre plafond et faux-plafond. Pour créer un faux plafond d’éclairage, de nombreux matériaux et techniques sont mis à disposition, à commencer par une pléiade de lames et de plaques (en bois, matières plastiques, métal, etc.). Cependant, les plus beaux rendus sont obtenus avec des plaques de plâtre mince cartonnées (BA13 de Placoplâtre) et des toiles PVC ininflammable, appelées plafonds tendus. Ceux qui désirent aller encore plus loin dans le registre décoratif éliront le staff. Ces réalisations très ouvragées avec corniches et moulures, caisson de lumière, sont mises en œuvre à partir du plâtre, par des artisans spécialisés, les staffeurs. Coûteux et parfois ardu à mettre à œuvre, le faux-plafond d’éclairage peut être remplacé par des luminaires sur câbles ou sur rails en métal alimentés en Très Basse Tension sur lesquels on fixe les réflecteurs halogènes. Les suspensions et les plafonniers constituent une solution plus simple dans les petites et moyennes cuisines. Lorsqu’il n’est pas possible de les employer parce qu’il n’existe pas d’alimentation au plafond, il devient nécessaire de les remplacer par un éclairage indirect. Des appliques murales dont la lumière est réfléchie par le plafond font l’affaire. Et l’on peut les compléter par des luminaires fixés au-dessus des meubles hauts.

 

AI concept Forme et Couleur Cuisines Saint-André

De gauche à droite. L’éclairage général réalisé avec des spots halogènes se place dans un faux plafond. Il est complété par deux lustres classiques, un spot en crédence et un tube fluorescent fixé sous la hotte sur mesure. Dans une cuisine Hardy Inside, conçue et installée par AI Concept. L’éclairage général est fourni de façon indirecte par des tubes fluorescents placés sous le faux plafond staffé. Dans une cuisine Esprit de Leicht, conçue et installée par Forme et Couleur, à Brest. Trois niveaux d’éclairage conçus avec des spots se complètent pour offrir le meilleur confort visuel. Les luminaires encastrés au plafond fournissent l’éclairage général tandis que les réflecteurs installés dans la corniche et sous les meubles visent crédence et plan de travail. Modèle Bistro des Cuisines Saint-André. En haut. Une conception originale pour cet éclairage entièrement constitué de suspensions de tailles différentes. Dans une cuisine Xavie’z.

 

L’éclairage localisé

Même avec le meilleur éclairage d’ambiance possible, des zones d’ombre persistent dans la cuisine, et en premier lieu sur le plan de travail et la crédence. En effet, la personne qui s’active devant eux cache la lumière zénithale avec son corps, et la présence d’éventuels éléments hauts ne peut qu’aggraver le problème. Pour contrebalancer ces ombres, des luminaires sont installés sous le fond des meubles hauts et sous la hotte. Si l’on a la mauvaise idée d’acquérir des meubles hauts sans aucun éclairage, il faut alors les équiper de luminaires indépendants : barrettes ainsi que divers types d’appliques et de spots, vendus par de nombreux types de magasins (du spécialiste à la grande surface de bricolage). Dans une cuisine sans meubles hauts au-dessus du plan de travail, il est facile d’employer des suspensions ou des appliques qui apportent de la lumière au plus près du plan de travail. L’éclairage localisé a été également développé à l’intérieur des meubles. Il suffit d’ouvrir une porte ou un tiroir pour l’allumer et de les refermer pour l’éteindre. Pratiques, ils mettent en lumière toute zone d’ombre, ce qui s’avère fort pratique dans de grandes armoires ou de profonds tiroirs.

Forme et Couleur Leader cucine MSA

De gauche à droite. Les réflecteurs halogènes encastrés dans le faux plafond assurent l’éclairage général. Dans une cuisine Leicht conçue et installée par Forme et Couleur, à Brest. Le fond des meubles hauts est équipé d’une vitre dépolie derrière laquelle se cachent des ampoules fluorescentes destinées à illuminer crédence et plan de travail. Leader Cucine. À l’intérieur de ce tiroir, une bande lumineuse led se déclenche à l’ouverture et s’éteint à la fermeture. MSA (uniquement vendu chez les spécialistes cuisine).

 

L’éclairage plaisir

Il s’agit d’une option qui joue avant tout sur le bien-être et l’esthétisme plutôt que sur le pur fonctionnalisme. Un lustre élégant ou design suspendu au-dessus de la table du coin-repas procure une ambiance intimiste quand on l’allume seul. Des petits spots, des vitrines et des niches créent des halos de lumière. Et les nouvelles barrettes led, intégrées en crédence, sous le bord du plan de travail et sous les plinthes, soulignent les lignes de la cuisine tout en offrant le loisir de varier la couleur de la lumière. Des options préférables à l’emploi de petits luminaires indépendants qui occupent les prises électriques de la cuisine alors qu’il faut réserver ces dernières au petit électroménager. Pour être parfaitement abouti, l’éclairage plaisir doit reposer sur une gestion réussie de toutes les sources de lumière de la cuisine grâce à des interrupteurs indépendants dédiés à chaque source d’éclairage. On pourra alors choisir parmi les nombreuses déclinaisons entre l’illumination totale et l’ambiance intimiste réalisée grâce à l’emploi d’un petit nombre de luminaires. Cette solution s’avère d’ailleurs plus intéressante que l’emploi de variateurs qui ont le défaut d’user les ampoules, même halogènes, sans apporter d’économie.

Luisina MSA Megaman

De gauche à droite. À la fois support et éclairage de crédence et de plan de travail, cette étagère en aluminium intègre un tube fluorescent. Luisina (vendu chez les spécialistes cuisine). De fines bandes de Led se placent discrètement sous le plan de travail, sous la plinthe ou sous la crédence pour apporter un éclairage décoratif qui souligne les lignes de la cuisine. En outre, les couleurs peuvent varier grâce à l’emploi d’ampoules RVB. MSA (uniquement vendu chez les spécialistes cuisine). Collection de leds de 7 à 15 watts en tension secteur pour spots (culots GU 10, E 27, E14) en tailles et formats équivalents à celui des réflecteurs halogènes. Exemple : l’ampoule 7 W est destinée à remplacer une halogène PAR16 de 35 W. Température de couleur 2800K (blanc chaud), 4000K (blanc neutre). Durée de vie : 20 000 heures. Environ 20 €. Megaman (www.megamanuk.com).