Cuisine Cocktail de Pyram Cuisine Cocktail de Pyram

Polymère, enrobé, PVC… Vous rencontrez souvent ces termes lorsque vous consultez les catalogues de cuisine. Ils qualifient un unique produit et un seul mode de fabrication. Alors pourquoi tant d’hésitations dans la manière de le nommer ? Sans doute parce qu’il s’agit du produit le plus problématique dans la cuisine. Tout cela mérite explications.

Le PVC (polychlorure de vinyle) est un polymère thermoplastique, ce qu’en langage courant on appelle une matière plastique. Il est employé  depuis déjà très longtemps en décoration et son application s’est répandue dans le secteur du mobilier de cuisine dans les années 80. Il y est utilisé pour la fabrication de façades (portes et autres éléments visibles), mais jamais pour celle des corps de meuble toujours produits en panneaux de particules mélaminés.

Sa fabrication

Les façades sont réalisées en panneau de médium (MDF). Leur côté visible présente souvent des reliefs et des moulures. En revanche, la partie pile de la façade, invisible lorsqu’elle est fermée, est parfaitement plane et recouverte de mélaminé.
Sur la face visible, un film en PVC d’une épaisseur de 0,3 ou 0,4 mm est pressé à chaud et sous vide sur le panneau préalablement encollé. Le film est étiré et épouse la forme de la porte grâce à l’action combinée de la pression, de la chaleur et de la colle.

Cuisine Young de Leader

Ses avantages

C’est là que se trouve le principal avantage du PVC : il habille tous les chants d’une porte ainsi que ses reliefs. Les possibilités décoratives sont plus vastes que celles des mélaminés/stratifiés et facilitent l’imitation de la laque ou du bois. D’autant plus facilement que les qualités d’aspects se sont affinées au fil des années : on trouve désormais des faux bois dont on sent le grain et des fausses laques qui brillent autant que les vraies. Et évidemment tout cela pour des niveaux de prix deux ou trois fois moins élevés que celui d’une matière véritable.

Cuisine Zaria d'Hygena

Les critiques

On pourrait croire que tout va bien dans le royaume des enrobés PVC. Hélas, ces derniers doivent depuis longtemps faire face à plusieurs critiques. Leur médiocre résistance à la chaleur est souvent soulignée. De fait, le contact avec un plat sortant du four, un fond de casserole peuvent les détériorer. Autre problème, la teinte du PVC change plus visiblement que celle des autres matières en fonction du type d’éclairage (fluorescent, incandescent, électroluminescent). Cela pose des problèmes lorsqu’il est accordé à un mélaminé, un bois ou une laque de même apparence : tout va bien sous une certaine lumière, mais, si elle change, c’est la fausse note assurée.
Comme la plupart des matières et matériaux employés dans la cuisine (stratifié, mélaminé, panneaux de particules, laques, la plupart des vernis…), le PVC n’est pas apprécié par de nombreux écologistes. Ceux-ci critiquent aussi bien les risques sanitaires qu’il fait courir lors de sa production, de sa consommation et de son recyclage. Évidemment les industriels n’expriment pas la même opinion. Reste à savoir quelle est la part du fantasme et celle de la réalité dans ce débat.

 

Légendes de haut en bas

1) Une recréation du chêne naturel dont le veinage est horizontal. Modèle « Cocktail », Pyram.
2) Effet laque brillante et décor bois d’aspect chêne anthracite en PVC. Modèle « Young », Leader cucine.
3) La parfaite imitation d’un magnifique bois verni polyester par un PVC sur médium. Modèle « Zaria », Hygena.